vendredi 2 janvier 2009

Le Parquet cloué

Des trois manières de poser un parquet (pose collée, flottante ou clouée), c’est la pose clouée qui est la plus traditionnelle et qui résiste le mieux au temps. Un avantage qui s’explique sans doute par l’épaisseur des lames (supérieures à celles des autres parquets). Ce qu'il faut savoir avant d'équiper son habitation avec ce revêtement de sol aux multiples atouts...

Les premiers revêtements de sols en bois, de type plancher, ont été retrouvés dans le temple de Salomon. Mais il faut attendre la fin du Moyen Age pour voir le bois se généraliser, même si on ne parle pas encore de parquets, mais de planchers menuisés. Cette appellation fait son apparition sous le règne de Louis XIV. A l’époque du Roi Soleil, les parquets sont en panneaux de chêne ouvragés, composés de motifs divers, sertis dans un cadre, puis assemblés dans un treillis de frises préparé sur le sol.

Ces premiers parquets d’assemblage furent posés pour le surintendant Fouquet au château de Vaux le Vicomte, et gagnèrent rapidement les sols du château de Versailles. Tous les nobles de l’époque voulurent ensuite installer dans leurs demeures un sol identique à celui de leur souverain, assurant ainsi aux parquets une publicité.. Royale. Après la révolution, le parquet se simplifie, la lame remplace le panneau et, depuis cette époque, recouvre la majorité des sols domestiques.

Aujourd’hui, le terme parquet désigne un produit dont la couche d'usure ou le parement (la partie supérieure, celle sur laquelle on marche), d’une épaisseur minimale de 2,5mm (pour un produit fini), est en bois.
Facile d’entretien, avec de hautes propriétés d’isolation phoniques et thermiques, le parquet, qui ne retient pas la poussière et n’en produit pas est non allergique et sain. A tous ces avantages, il faut ajouter le confort, la chaleur et la durabilité qu’offre ce matériau noble et vivant qu’est le bois.

Une pose spécifique
Frédéric Gensous, technico-commercial, de l’entreprise Servary, fabricant spécialisé dans le parquet cloué en pin, située à Saint Vincent de Tyrosse (40), détaille la pose très spécifique de ce type de parquet. "Avant la pose, il est recommandé de stocker les lames de parquet dans leur emballage d'origine, sans les ouvrir, dans la pièce où ils doivent être posés, au moins 24 heures. La température ambiante de cette pièce doit être comprise entre 15 et 20°C. Dans le cas de pose sur sol chauffant, un préchauffage est nécessaire", explique-t-il.

Les lames de ces parquets, plus épaisses que celles d'un parquet flottant, ne sont pas directement clouées à la chape mais sur un quadrillage de lambourdes (aussi appelés tasseaux), mesurant au minimum de 3x4cm, chevillées et vissées sur la chape, et espacées l’une de l’autre de 40cm, à partir de la première qui doit se trouver à 2cm du mur.
Ce système de pose maintient un circuit d’air sous le plancher et permet au bois, matériau vivant, de respirer et facilite le passage de câbles ou de conduits. Un parquet qui convient parfaitement en cas de plancher chauffant et est indispensable dans une pièce présentant des risques de remontées d'humidité.
Seconde étape de la pose : le clouage des lames de parquet. "En principe un plancher se cloue dans la languette sur la lambourde", détaille Frédéric Gensous, "si vous le clouez par-dessus, en fixation apparente, c’est moins joli, mais vous allez plus vite". Selon les règles de l’art du plancher cloué, le clou est inséré à la base de la languette de la lame de parquet, et se trouve masqué par la latte suivante. Chaque latte étant maintenue indépendamment et de manière ferme mais souple, lorsque le bois se rétracte en finissant son séchage (ce qui est quasi-systématique), il se produit un petit espace qui crée un aspect authentique garanti. Dans toute pose de plancher, il faut toujours prévoir un jeu périphérique, de 1 à 2cm, sur tout le périmètre de la pièce, en laissant un espace de dilatation entre le mur et les lames que l’on peut masquer par une plinthe.

Le parquet cloué qui, par son système de pose, surélève le niveau du sol d’une hauteur variable entre 50 et 100 mm (hauteur de la lambourde plus celle des lames de parquet), convient mieux aux constructions neuves. "Si, au bout de quelques années, vous décidez de changer de revêtement de sol, pas de problème, l’enlèvement du plancher cloué libérera cette profondeur de 5 à 10 cm, qui pourra être utilisée pour poser du carrelage, du parquet flottant ou de la moquette", précise le spécialiste. En revanche la manœuvre inverse, à savoir remplacer ces revêtements par du plancher cloué, pose souvent un problème de fermeture des portes.
En tout état de cause, la pose d’un parquet cloué ne s’improvise pas, et il est recommandé de s'adresser à une entreprise spécialisée ou un artisan parqueteur (à ne pas confondre avec le Parquetier, qui est un magistrat du Parquet), pour obtenir un résultat optimal.

Le chantier pour une pièce de 30 m² durera entre 2 jours et une semaine en fonction de l’habileté du poseur, du mode de pose (clous apparents ou pas) et de la dimension des lames, selon qu'elle est de format standard (2 m), ou en courson (des longueurs inférieures) et selon encore sa largeur (7, 14 ou 20 cm). Même large fourchette de prix dans les matériaux : de 12 à 50 euros le m², ce qui s’explique par les différentes essences et finitions (vitrifié, vernis ou huilé). Un tarif auquel il faudra ajouter le prix de la pose : autour de 20 euros/m².
Source : travaux.com

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